David Shaw and the Beat – Love Songs With A Kick vol. 2 & 3 - Rolling Stone (2024)

David Shaw revient avec les deux derniers volumes de son projet Love Songs With A Kick, intrigants et généreux.

Après avoir sorti un premier volume de sa trilogie en 2020, David Shaw rattrape le retard en dévoilant les deux autres volets coups sur coup, à une semaine d’écart. Il n’incombe qu’à l’auditeur de gérer ou non son régime musical en ingurgitant pas moins de 16 morceaux, soit 95 minutes de compositions à la fois sucrées et amères.

Car si la surcouche présente l’amour, la noirceur et le mystère enrobent et traversent ces deux disques garnis d’ingrédients électro-goth. Ainsi la voix profonde se pose délicatement sur un lit de machines tantôt mélodiques, tantôt saccadées, explorant ainsi diverses strates à la fois musicales et gustatives. De quoi satisfaire les appétits les plus voraces, sans oublier les palais avertis.

Mathieu David

Retrouvez cette chronique sur David Shaw and the Beat et bien d’autres dans notre n°168, disponible en précommande.

Ne manquez la release party, prévue le 24 octobre au Serpent à Plumes (Paris). Les places sont disponibles.

Love Songs With A Kick Volume Two & Three est disponible

Voici la tracklist :

• LP1

1. Unduly Agitated
2. Panic Holiday
3. Open Wide
4. Love & Hate
5. Crooks Thieves
6. The Mechanic Of Your Power
7. Snuff Romance
8. Exhale

• LP2

1. Waltz In Reverse
2. Piss & Vinegar
3. Jean & Boots
4. Zovem Se Dragica
5. Bad Blood
6. Jealous Dance
7. Nightmare Fuel
8. Je Me Souhaite Bien Mieux

Dead Chic se fend d’un premier album léché, nourri par un talent et une inspiration sans faille, qu’elle soit musicale ou cinématique.

Déjà fort d’une poignée d’EP, il n’a pas fallu énormément de temps à Dead Chic, groupe mené par Andy Balcon (Heymoonshaker) et Damien Félix (Catfish), pour sortir son premier album. Justement intitulé Serenades & Damnation, il concentre l’ambition du groupe à combiner lyrisme et noirceur, avec finesse et exubérance.

Ainsi, le groupe se meut entre les genres musicaux et même artistiques, invoquant la chaleur latine (“Quanto Cuesta”), le charme à la française (“Paris”) ou encore les lumières orientales sur “Mirage”, auquel participe la chanteuse turque Tuğçe Şenoğul. Cette dernière accentue par son interprétation soignée combinée à un certain sens de la nonchalance l’ambiance brûlante du titre, offrant une danse langoureuse avec les parties vocales d’Andy Balcon. Le long de ses 40 minutes, Serenades & Damnation déroule une véritable fresque musicale, piochant dans le rock indé, les inspirations des quatre coins du monde et un amour décomplexé pour le cinéma. On retrouve sans peine des accents morriconiens sur “Paris”, qui succèdent à la grisaille de “Manchester”, ainsi qu’à la douceur lascive de “Romance”.

Jouant sans cesse sur les nuances, les musiciens excellent tout en se tenant aux besoins des compositions qu’ils interprètent. Aidés par leur expérience et leurs influences à la fois variées et cohérentes, les membres de Dead Chic dévoilent ainsi un disque étonnant et finement ouvragé. Serenades & Damnation est ainsi sincère et travaillé. Une réussite.

Mathieu David

Retrouvez cette chronique sur Dead Chic et de nombreux autres sujets dans notre hebdo n°175, disponible via notre boutique en ligne.

Serenades & Damnation est disponible

Voici la tracklist :

1. Hedonista
2. Fortune
3. Cuanto Cuesta ?
4. Mirage
5. Romance
6. Manchester
7. Paris
8. All Seasons Change
9. Pain Love Joy
10. Souvenir
11. Know Your Worth

Découvrez ou redécouvrez Paris 1919 – The Academy in Peril de John Cale dans une nouvelle version remasterisée 50 ans après sa sortie initiale.

Au printemps 1973, et un an après l’échec de The Academy in Peril, John Cale enregistre Paris 1919 à Los Angeles – où il s’est installé après son départ de New York. Subtilement orchestré, Paris 1919 brille d’une cohérence mélodique que l’on ne reverra que par fulgurances chez cet avantgardiste et brillant joueur d’alto.

Si, hormis un bonus track, The Academy in Peril profite surtout d’un remastering signé par Heba Kadry (Björk, Ryūichi Sakamoto) via ces rééditions initiées par le label Domino, Paris 1919 profite en sus de versions alternatives, un inédit (“Fever Dream 2024: You’re a Ghost”) et des remix de plusieurs titres tels la (ravissante) ballade “Hanky Panky Nohow”… Dont les accords montrent une similitude avec ceux de “Hallelujah” publié dix ans plus tard par Leonard Cohen, et que Cale reprendra avec succès.

Sophie Rosemont

Retrouvez cette chronique sur John Cale et bien d’autres dans notre n°168, disponible en précommande.

Paris 1919 – The Academy in Peril est disponible

Voici la tracklist :

1. The Philosopher
2. Brahms
3. Legs Larry At Television Centre
4. The Academy In Peril
5. Intro
6. Days Of Steam
7. 3 Orchestral Pieces: a) Faust b) The Balance c) Capt. Morgans Lament
8. King Harry
9. John Milton

Elvis Costello et T-Bone Burnett se réunissent malicieusement sous la bannière The Coward Brothers 40 ans après leur single des années 80.

Dans les années 1980, Elvis Costello et T-Bone Burnett, pour le fun, inventent les Coward Brothers et sortent un single, intitulé «The People’s Limousine.» Plus de quarante ans plus tard, Christopher Guest – à qui l’on doit Spinal Tap ! – a l’idée de monter une pièce/mockumentaire sur la longue absence de ces “Frères trouillards”.

Et Costello et Burnett, dans la foulée, de sortir la bande originale de cette pièce en un album à l’ambiance Wes Anderson de vingt titres. On ne sait donc plus vraiment pour quelle raison on adore. The Blues Brothers ? Searching for Sugar Man ? Grumpy Old Men ? Toujours est-il que, Costello et Burnett obligent, tout est délicieux dans ce disque, de l’idée géniale de ressusciter deux personnages fictifs à l’impeccable production. Un album concept malicieux, intelligent et plein d’une nostalgie onirique.

Charles Bloch

Retrouvez cette chronique sur Elvis Costello & T-Bone Burnett et bien d’autres dans notre n°168, disponible en précommande via notre boutique en ligne.

Elvis Costello se prépare également à ressortir King Of America, comprenant quelques titres de The Coward Brothers.

The Coward Brothers est disponible

Voici la tracklist :

1. Always
2. Like Licorice
3. My Baby Just Squeals (You Heel)
4. The Devil’s Wife
5. Tipsy Woman
6. My Baby Just Purrs (You’re Mine, Not Hers)
7. My Baby Just Whistles (Here Come The Missiles)
8. World Serious
9. Early Shirley
10. Yesteryear Is Near
11. Birkenhead Girl
12. Smoke Ring Angle
13. Wooden Women
14. (I Don’t Want Your) Lyndon Johnson
15. Lotta Money
16. Pure Bubblegum
17. Cathy Come Home
18. Bygones
19. Row Me Once
20. Clown Around Town

Linkin Park est de retour, sous une nouvelle forme, tout en embrassant son glorieux passé. Il en résulte un disque complet et actuel.

Sept ans après le controversé One More Light et la perte du chanteur emblématique Chester Bennington, Linkin Park décide de tout reprendre de zéro. Ainsi, en une demi-heure, Mike Shinoda et son groupe s’éclatent avec 10 compos directes, calibrées pour accrocher immédiatement, qu’il s’agisse de l’entêtant «The Emptiness Machine, » du plus pop «Stained» ou de l’incroyable «Casualty» et ses relents thrash metal, en tête des morceaux les plus violents des Américains.

La nouvelle venue Emily Armstrong relève le défi avec talent et brio, toute en nuance et en mélodie dans «Over Each Other», ou alors verte de rage dans «IGIYEIH». Formaté, mais finement ouvragé, From Zero marque un retour salvateur et inattendu et se place sans peine parmi les meilleurs disques du groupe, qui combine retrouvailles et talent.

Mathieu David

Retrouvez cette chronique sur Linkin Park et bien d’autres dans notre n°168, disponible en précommande.

From Zero est disponible

Voici la tracklist :

1. From Zero (Intro)
2. The Emptiness Machine
3. Cut The Bridge
4. Heavy Is The Crown
5. Over Each Other
6. Casualty
7. Overflow
8. Two Faced
9. Stained
10. IGYEIH
11. Good Things Go

Découvrez Fall Not, le nouvel album du groupe Daria, un disque puissant, riche, qui marque le grand retour des frères Belin.

Après quatre albums entre 2002 et 2017 et une longue pause qui laisse le temps aux frères Belin de sortir quatre disques avec LANE puis deux autres avec Do Not Machine, Daria renaît enfin en 2022. Du passage chez LANE, Daria rapporte Pierre-Yves “Piwaï” Sourice (ex-Les Thugs) pour prendre la basse. Coïncidence ou simple évolution naturelle, le groupe allonge maintenant les titres, les rend plus lourds et plus puissants. Pourtant, plus de Ian Burgess (Ministry, Leatherface) ni de J. Robbins (Jawbox, Against Me!) pour la production, même si ce dernier a assuré le mix final, le groupe est assez mûr pour s’en charger lui-même.

Résultat sans appel : puissant et pop. La première idée qui vient à l’esprit dès “Citrus Paradisi” qui ouvre l’album, c’est une filiation avec le travail solo de Bob Mould, impression qui reste pour “Keep My Head” ou “The Coral Wounds”. Il faut attendre “Cognac” pour sentir des traces de Fugazi, The Jesus Lizard ou Jawbox, bien sûr. Et puis on n’échappe pas aux Thugs pour “A Smile, an Oasis” ou surtout, plus loin, “Water & Sand”. À mi-chemin, “The Invisible Wandering”, lourde ballade, donne une respiration dans tous ces tempos soutenus, suivi de “Minor Majority” qui va explorer des chemins moins directs, plus introspectifs, tout comme “Second to None”. Enfin, “Fictions”, le morceau bonus du CD et sa basse caractéristique, aurait pu être joué par LANE comme pour fermer la boucle… avant la prochaine déjà attendue. Un album plein, riche, un retour sans faute.

Silvère Vincent

Retrouvez cette chronique sur Daria et bien d’autres dans notre hebdo n°174, disponible via notre boutique en ligne.

Fall Not est disponible

Voici la tracklist :

1. Citrus Paradisi
2. Keep My Head
3. The Coral Wounds
4. Cognac
5. A Smile, An Oasis
6. The Invisible Wandering
7. Minor Majority
8. Water & Sand
9. Second To None
10. Fictions